vendredi 5 mai 2017

Bagels


Dimanche après-midi pluvieux, vautrée sur le canapé, je m'ennuyais ferme! Rien à la télé, pas envie de lire ou de blogger, mon homme faisait la sieste, mon chat faisait la sieste et j'allais pas tarder à faire la sieste moi aussi si je ne me trouvais pas dardar une occupation!! Et généralement, quand je cherche à m'occuper, je file en cuisine 😜. Je sais pas trop pourquoi, mais j'ai eu envie de faire des bagels. Ça a d'un coup éveillé l'intérêt de mon homme (absolument pas celui du chat...), je me suis mise en recherche d'une recette que j'avais déjà réalisée il y a de nombreuses années et à laquelle je n'avais pas retouchée depuis (au grand désespoir de mon homme... d'où son réveil instantané j'imagine). Et hop, nous voilà lancer.
Une fois la pâte faite (au robot... faut pas déconner non plus, j'étais motivée, mais pas au point de faire la pâte à la main!!)
On s'est mis à deux pour bouler et former les bagels (les miens vachement plus réussis que les siens d'ailleurs 😜). Repos, pochage, cuisson, ils étaient tellement beaux nos petits bagels, et ils sentaient tellement bons, qu'on a même pas attendu l'heure du dîner pour se jeter dessus!! Verdict: delicious!! Le bagels comme je l'aime avec cette  texture unique résultant de la double cuisson qu'il subit (pochage dans un bain d'eau additionné de bicarbonate de soude, puis cuisson au four): une très fine pellicule croustillante sur l'extérieur et cette mie à la fois dense et moelleuse. Certes, c'est assez roboratif, mais qu'est ce que c'est bon 😋
Niveau garniture, on peut y mettre tout ce qui nous fait envie: fromage frais, saumon mariné, oignon finement coupé et herbes fraîches pour moi, pour mon homme, jambon cru, tomates, oignon et fromage qui tâche (entendez par là, un fromage bien odorant qui laisse des traces de son passage...). Pas de photos, on avait trop faim!!!
Je dois même vous avouer en avoir rapidement toasté un le lendemain matin pour le petit déjeuné, nappé d'une fine couche de beurre et d'une généreuse cuillère de confiture de mirabelles maison (made in Belle-Maman) c'était un vrai régal!! Finalement, les dimanches pluvieux/ennuyeux ont aussi leur bon côté 😉


Pour +/- 6 Bagels






500 g de farine type 65
6 g de sucre
6 g de sel
12 g de levure de boulangerie fraîche
30 cl d'eau tiède
50 g de beurre fondu
***
3 litres d'eau
20 g de sucre
20 g de bicarbonate de soude
***
1 jaune d'oeuf
***
mélange de graines: 
lin, sésame, courge, pavot





Délayer la levure émiettée dans 10 cl d'eau tiède et laisser gonfler 10 min.
Dans la cuve d'un robot muni du crochet, verser la farine, le sucre et le sel. Mélanger. Creuser un puits et verser le beurre fondu, les 20 cl d'eau tiède restants et la levure délayée.
Pétrir 10 min. La pâte se détache des parois, est bien souple mais reste légèrement collante.
Réserver la pâte dans un saladier légèrement fariné et fariné également très légèrement le dessus de la pâte pour éviter qu'elle ne croûte. Laisser reposer à t° ambiante à l'abris des courants d'air 1 heure.
Dégazer la pâte, la replier plusieurs fois sur elle-même pour reformer une boule.

Diviser en 6 morceaux d'environ 100 g chacune. Bouler rapidement et réaliser un trou au centre d'environ 5 cm de large.
Déposer sur une plaque de cuisson légèrement huilée.
Laisser reposer 2 heures à température ambiante sous un linge pour éviter la formation d'une croûte sur la surface.
Préchauffer le four à 210°
et préparer le bain de pochage:
Faire bouillir 3 litres d’eau dans une grande casserole avec le sucre et le bicarbonate de soude. Une fois l'eau à ébullition, y plonger les bagels (pas plus de 2 à la fois) 1 min, les retourner et laisser encore 30 s. Retirer à l'aide d'une écumoire et les déposer sur un torchon propre pour absorber l'eau.  
Déposer les bagels poché sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé. Les dorer au jaune d'oeuf délayé avec 1 c à s d’eau et les saupoudrer d'un mélange de petites graines.
Cuire 25 min en surveillant la coloration (au besoin, baisser la t° à 190°).
Retirer du four, laisser tiédir et se régaler de suite (le bagel vieillit mal...)




mardi 2 mai 2017

Betty Boop


On est d'accord, Pâques sans chocolat, ça n'est pas vraiment Pâques, seulement voilà, moi, le chocolat, je sature un peu...Alors je veux bien faire un dessert très chocolat pour les mordus, mais je pense aussi à mes envies perso et surtout au fait que je profite de ces rares occasions qui me sont données pour faire ce que j'aime le plus au monde: des gâteaux!! Alors même si je manque de temps, même si c'est la course, je fais tout pour bien m'organiser et essayer de faire au moins 2 desserts. Cette année, je n'ai pas pu faire plus, mais en même temps, vu qu'on était 8 à table et pas forcément de gros mangeurs, c'était largement suffisant voire même déjà trop... mais bon, les gourmands arrivent toujours à faire une petite place pour les sucreries 😉
Pâques tombant mi avril et l'hiver étant déjà bien derrière nous, j'ai eu envie de réaliser un entremets coloré et printanier.
A la maison, la pistache est toujours réclamée, et ça tombait plutôt bien parce que j'avais noté la recette d'un sablé breton pistache dans le Fou de Pâtisserie n° 22 (extrait du Rubis de Nicolas Léger) et j'attendais un prétexte pour le tester. Le glaçage façon rocher réalisé sur mon entremets précédent (Happy Easter) m'avait donné envie de faire d'autres essais, alors j'ai eu l'idée de le décliner au chocolat blanc et éclats de pistaches, visuellement, ça change vraiment de ce qu'on a l'habitude de voir et niveau goût c'est vraiment ultra gourmand sans être pour autant trop sucré ou écoeurant. Bref, cette base, elle claquait vraiment!! Mais je n'avais encore pas trop pensé aux autre parfums que je pourrais associer et puis aussi et surtout, je n'avais pas trop le temps de me lancer dans des réflexions interminables, alors j'ai repris mon cahier d'idées dans lequel je griffonne tout ce qui me passe par la tête et je suis retombée sur un mariage cerises cuites dans un jus de betterave/estragon et balsamique réduit/pistache et chocolat blanc... Pas de cerises encore, mais de très belles fraises hyper parfumées avaient croisées ma route le matin même... fraises/balsamique ça marche (exemples ICI ou LA) et je n'avais aucun doute sur le fait que ça fonctionnerait aussi avec l'estragon, et avec tout ça, j'ai eu envie d'ajouter une petite touche de poivre du sichuan, pour à la fois relever l'ensemble mais aussi et surtout pour mettre davantage en relief le côté anisé/citronné de l'estragon.
Pour ce qui était de la betterave, je n'avais pas envie de la mélanger directement à la fraise, mais plutôt de l'utiliser dans une mousse et de lui associer l'amande. Seulement avant de réaliser le gâteau de suite, j'ai d'abord voulu me lancer dans la mousse seule, histoire de me faire une idée de ce que ça pourrait donner. J'ai fait infuser 24 heures de la betterave dans du lait d'amande et ai ensuite filtrer. J'ai obtenu un très joli lait rose au goût à la fois terreux et naturellement sucré dans lequel le parfum de betterave était assez présent. et même si je dois reconnaître que d'emblée le goût ne m'a pas trop emballé, j'ai tout de même trouvé ça intéressant et ai pensé qu'il y avait une idée à creuser alors j'ai été au bout de ma recette. Une fois la mousse finie, avec l'ensemble des autres ingrédients, le goût de betterave s'est fortement atténué même si l'odeur elle, était encore bien présente. J'ai goûté, ça ne m'a pas déplu, mon homme a tout avalé en une soirée... alors j'ai validé.
Pour le visuel, je voulais quelque chose de léger, mais surtout sans ajout de sucre, exit donc un glaçage. J'ai privilégié un flocage qui reste neutre en goût et donne un joli fini poudré très raffiné qui me plait vraiment de plus en plus.
Finalement, l'ensemble de cet entremets m'a plutôt plu, même si au final, la betterave passe totalement inaperçue, elle aura au moins permis une jolie coloration de la mousse 100% naturelle! Ce qui ressort vraiment c'est le parfum de la fraise, l'estragon est lui aussi assez discret mais apporte une note de fraîcheur anisée et citronnée vraiment agréable en bouche, la pistache est bien présente aussi, et le tout s'harmonise agréablement. Clairement, la base en  sablé breton pistache recouverte de chocolat blanc est juste terriblement gourmande, à refaire en supporte de tartes aux fruits rouges par exemple... A suivre 😉



Pour un moule Eclipse 18 cm de Ø
soit pour 6/8 personnes


Sablé Breton Pistache (Ø 20)
50 g de beurre aux cristaux de sel  
45 g de sucre
20 g de jaunes d'oeufs (+/- 1 jaune de très gros calibre)
5 g de poudre d'amande
65 g de farine type 45
5 g de levure chimique
15 g de pâte de pistache
15 g de pistaches vertes émondées hachées
***
Préchauffer le four à 180°
Travailler le beurre jusqu'à obtention d'une pommade (consistance crémeuse)
Incorporer le sucre et  fouetter longuement et vigoureusement.
Ajouter les jaunes d'œufs, la poudre d'amande, la pâte de pistache et les pistaches.
Tamiser la levure chimique et la farine.
Pétrir rapidement.
Ramasser en boule et placer au frais 30 min.
Etaler la pâte bien froide à l'intérieur d'un cercle de 20 cm de Ø légèrement graissé.
Cuire 15/20 min: surveiller la coloration qui doit rester blonde doré foncé.
Retirer du four et décercler de suite délicatement.
Réserver sur une grille pour que le sablé refroidisse.
Puis placer au congélateur.


Glaçage Chocolat blanc/ Pistache
200 g de chocolat blanc de couverture (à au moins 30%)
32 g d'huile de pépins de raisin
50 g de pistaches vertes émondées hachées
***
Fondre le chocolat au bain-marie. Ajouter l’huile de pépin de raisins et les pistaches.
Remuer pour obtenir une texture bien homogène et laisser reposer jusqu'à ce que la température atteigne +/- 35° et verser en une seule fois et uniformément sur le sablé breton congelé.
Laisser l'excédent s'écouler et déposer sur un plat de service.
Réserver à t° ambiante.


Compotée de Fraises, Balsamique réduit et Estragon (Ø 14)
250 g de fraises (il faut des fraises très parfumées et naturellement sucrées, c'est la condition de la réussite de cet entremets)
10 g de crème de Balsamique
3 grains de poivre du Sichuan
6 feuilles d'estragon frais 
1 g de gélatine (1/2 feuille)
***
Ecraser au mortier le poivre.
Ramollir la gélatine dans une grande quantité d'eau froide.
Laver rapidement et équeuter les fraises. Les couper en 4.
Chauffer une poêle anti-adhésive. Ajouter la crème de Balsamique. Chauffer fortement et ajouter les fraises et le poivre réduit en poudre. Laisser chauffer quelques secondes en remuant la poêle pour bien enrober les fraises. Retirer du feu. Laisser tiédir  avant d'ajouter la gélatine ramollie et essorée, mélanger pour parfaitement la dissoudre. Laisser refroidir et ajouter finalement l'estragon finement ciselé (ne pas ajouter l'estragon dans la préparation chaude pour lui conserver au maximum ses arômes).
Verser dans un cercle de 14 cm de Ø et réserver au congélateur 1 heure pour raffermir.


Panna Cotta Pistache/ Chocolat blanc(Ø 14)
70 g de crème liquide entière
50 g de lait
15 g de pâte de pistache (recette maison ICI)
1 g de gélatine (1/2 feuille)
45 g de chocolat blanc de couverture (à au moins 30%)
***
Ramollir la gélatine dans une grande quantité d'eau froide
Verser la crème, le lait et la pâte de pistache dans une casserole. Porter à ébullition.
Ajouter la gélatine ramollie et essorée et mélanger au fouet à main pour bien la dissoudre. Retirer du feu et verser sur le chocolat blanc haché. Mélanger pour obtenir un appareil parfaitement lisse et homogène (si besoin, ne pas hésiter à mixer et à chinoiser).
Verser sur la compotée de fraises déjà raffermie et réserver au congélateur au moins 5 heures.


Mousse à l'Amande et Betterave
2 betteraves cuites
120 g de lait d'amande BIO
125 g de pâte d'amande à 50% (en magasin BIO)
4 g de gélatine (2 feuilles)
250 g de crème liquide entière très froide (si possible à 35%)
***
24 heures avant, couper les betteraves en petits dés et les laisser infuser dans le lait d'amande. Au bout de 24 heures, filtrer et ne conserver que le lait d'amande (j'ai bien rincé les betteraves, et les ai mangé en salade composée).
Ramollir la gélatine dans une grande quantité d'eau froide.
Verser le lait d'amande infusé à la betterave dans une grande casserole et ajouter la pâte d'amande coupée en petits morceaux. Chauffer sur feu doux sans cesser de remuer et en veillant à ce que ça n'attache pas jusqu'à ce que la pâte d'amande soit bien fondue.  Mixer au mixeur plongeant quelques secondes pour bien lisser l'appareil. Incorporer la gélatine ramollie et essorée et remuer pour bien la dissoudre.  Laisser tiédir à t° ambiante = la préparation doit descendre à 30°.
Fouetter la crème pour obtenir un mélange ferme (= attention toutefois à ne pas trop fouetter la crème pour éviter de la faire grainer).
Incorporer 1 c à s de crème fouettée au mélange tiédi et l'incorporer sans précaution particulière. Ajouter le restant de crème en mélangeant délicatement. Au final, il faut obtenir une préparation semi-liquide.


MONTAGE
Verser la moitié de la mousse amande et betterave dans le moule Eclipse. Laisser au congélateur 5 min et ajouter bien au centre en enfonçant légèrement l'insert compotée fraises/panna cotta pistache (côté compotée fraises apparent et panna cotta contre la mousse). Couler le restant de mousse.
Réserver au congélateur +/- 15 heures.
La veille de la dégustation, démouler l'entremets parfaitement congelé et le floquer de suite.
Flocage
140 g de couverture blanche
60 g de beurre de cacao
1/2 c à c de colorant irisé rouge cuivré en poudre
***
Fondre 20 g de beurre de cacao au micro-ondes. Ajouter le colorant, remuer bien pour parfaitement le dissoudre. Filtrer à travers un tamis pour obtenir un mélange parfaitement fluide.
Fondre ensemble la couverture blanche et le restant de beurre de cacao et le beurre de cacao coloré au bain-marie (la t° ne doit pas dépasser 40°), remuer pour obtenir un mélange parfaitement fluide et verser dans le pistolet à peinture à travers un tamis.
"Pistoler" bien régulièrement sur l'entremets CONGELE.
Déposer l'entremets sur le sablé breton et réserver l'ensemble au réfrigérateur 5 heures pour une parfaite décongélation.