samedi 20 septembre 2014

Confiture de Pêches de Vigne



Cette année, pour mon plus grand bonheur, la récolte de pêches de vigne a été importante!!
Je les ai attendues avec beaucoup d'impatience, et j'avoue que j'étais agacée de constater qu'elles mettaient du temps à arriver à maturité alors que tous les autres fruits cette année avait eu beaucoup d'avance!! Oh, oui, j'en ai trouvé tôt dans la saison au supermarché et même au marché, mais elles avaient franchement un goût de rien du tout...
Moi, celles que je voulais, c'était celles de chez mes beaux-parents, parce que là, j'étais d'avance sûre de leur qualité irréprochable.
Faut dire que cette année, les pauvres bichettes ont pas été aidé!! Le temps franchement pourri qu'on s'est farci aux mois de juillet et août et les température limite automnales de ce dernier n'ont épargnées rien ni personnes.
A chaque fois qu'on passait chez eux leur faire un coucou, je filais au jardin pour tâter de la bête et constatais avec déception que tout était encore dure comme du cailloux. Mon beau-père répétait toujours qu'en fin de semaine, on devrait pouvoir commencer à en ramasser... Mais évidemment, on allait reprendre le boulot, on allait donc avoir moins de temps et je voyais d'avance que lors de notre prochaine visite tout serait alors par terre ou bouffé par les oiseaux...
Mais non, finalement, elles ont tenues le choc et les oiseaux ont même été plutôt cool avec les pêches (se sont du coup rabattus sur les figues...).
En fait, je voulais vraiment pouvoir ramasser quelques pêches avant de reprendre le boulot parce que je tenais vraiment beaucoup à faire quelques pots de confiture tant que j'en avais encore le temps, parce que je savais qu'une fois la reprise entamée ça allait être difficile de me dégager suffisamment de moments.
L'année dernière, j'en avais fait quelques uns, dont un ou deux que j'avais envoyés à une de mes meilleures amies qui réside à Nice (oui oui Aurore, c'est bien de toi que je parle). Elle l'a tellement aimé cette confiture, qu'elle m'en a parlée toute l'année qui a suivit au point de me menacer de me faire des choses atroces si dès les premières pêches ramassées je ne lui en refaisais pas!! Vous comprenez pourquoi je les guettais, je tiens à ma peau quand même!!
Finalement, j'ai pu les faire ces fameuses confitures, et pile avant la reprise: perfect timing!!! L'ennui, c'est que les confitures sont faites, le colis est prêt à partir, mais il trône au milieu du salon depuis août parce que je n'ai pas encore eu le temps de le poster... (comme c'est bizarre... les horaires de la poste ne coïncident absolument pas avec les miens... quand je pars elle n'est pas ouverte et quand je rentre, elle est déjà fermée...) Mais promis Aurore, tu les auras d'ici l'année prochaine :)


Pour 7 pots à confiture de 350 g *


2 kgs de pêches de vigne  (poids des pêches après émondage et dénoyautage)
500 g de sucre de canne blond BIO
500 g de sucre semoule 
= ou 1 kg de sucre cristal
30 g de jus de citron 


Laver à l'eau bouillante les pots de confiture et leur couvercle.
Les retourner et les faire sécher dans un four chauffé à 100°.
MONDER les pêches de vigne:
Pratiquer une incision peu profonde en forme de croix au "cul" de chaque pêche.
Préparer un grand bac d'eau glacée.
Chauffer une grande casserole d'eau. Une fois à ébullition, y jeter les pêches de vigne et les laisser quelques secondes: elles ne doivent pas cuire. Les retirer à l'aide d'une écumoire et les plonger de suite dans l'eau glacée. La peau s'enlève toute seule à l'aide d'un petit couteau.
Retirer les noyaux et couper les pêches en gros morceaux.
Les placer dans une grande casserole. Ajouter le jus de citron et les sucres.
Placer sur feu doux en remuant de temps en temps.
Une fois la préparation montée à 106°, stopper la cuisson et remplir de suite les pots au ras bords à l'aide d'une louche et d'un entonnoir pour éviter les souillures. Fermer de suite et retourner les pots à l'envers.
Laisser refroidir à t° ambiante 24 heures et remettre les pots à l'endroit.
Conserver au frais et à l'abri de la lumière.


lundi 15 septembre 2014

Gâteau au Yaourt


Hier, j'avais pas le moral... y a des jours comme ça où des choses extérieures qui ne devraient pas prendre davantage d'importance que nécessaire, en prennent beaucoup beaucoup trop au point de nous pourrir la vie et les moments qui sont supposés être des moments de détente et de repos... L'ennui, c'est que je suis quelqu'un d'entier, je suis tout à fait incapable de me déconnecter ou de faire les choses à moitié, alors même si je venais de me faire une troisième semaine de 51 heures de travail (6/7), arrivée à la maison, j'avais encore l'esprit au travail et j'étais incapable de m'arrêter de bosser, parce que je savais que si je ne le faisais pas, la semaine à venir allait être infernale. C'est épuisant, démoralisant et ça me donne le sentiment de me battre contre des moulins. Mais bon, j'essaie de garder malgré tout l'espoir que tout n'est pas foutu, et que les choses peuvent encore être mises sur la bonne trajectoire... Finalement, après mettre levée de bonne heure pour bosser, arrivée 14 heures j'ai décrétée que j'en avais assez fait et qu'il me fallait de toute urgence me détendre le peu de neurones encore à mon actif!! Et comme la seule chose qui arrive à me détendre reste la pâtisserie, je me suis dis que j'allais nous faire un petit truc à grignoter pour la fin d'après-midi avec une bonne tasse de café
L'ennui, c'est que ces derniers temps, je n'ai pas un moment pour faire quelques courses pour la maison... alors j'ai constaté un peu dépitée que le frigo était en aussi mauvais état que moi... Mon homme était pourtant allé faire quelques courses la veille, mais je ne crois pas que le PQ et le dentifrice se mangent (quoique... on peut toujours tenter l'expérience...). Après un rapide état des lieux, j'ai fait le bilan: sucre et farine en quantité (j'en ai toujours au moins 2/3 kilos d'avance), quelques oeufs (j'ai un doute sur la fraîcheur... mais je me dis que si ça pu pas, c'est bon! et puis l'idée après tout c'est de faire un gâteau, pas forcément de le manger... J'dois vraiment être à bout moi pour dire un truc pareil!!), une barquette de groseilles qui traîne depuis des jours et qui est encore en parfaite état (je me demande ce qu'elles ont subit les pauvres pour être encore aussi jolies... faudrait qu'elles me donnent leur secret) et un pot de yaourt grec (pour le coup la date de péremption n'était pas encore dépassée), et environ 10 g de beurre... J'ai mélangé tout ça dans mon esprit embrumé et il en est ressortie que les possibilités étaient peu nombreuses, et qu'en dehors d'un pauvre gâteau au yaourt je voyais pas trop quoi faire d'autre.
C'est parti mon kiki pour un gâteau au yaourt. C'est pas forcément le gâteau le plus sexy qui soit, mais il aura au moins le mérite de répondre à mes attentes, à savoir me détendre!!
Et il a répondu à mes attentes et même davantage encore, puisqu'en plus de me détendre, il m'a aussi donné du plaisir à la dégustation (au fait, les oeufs sentaient bons!! eux aussi faut qu'ils me donnent leur secret...). Vraiment très moelleux et au bon goût de vanille et d'amande, rapidement trempé dans un peu de lait froid, il m'a replongé plus de 20 ans en arrière, quand à l'époque j'étais encore une enfant insouciante qui vivait pleinement sa vie d'enfant :) Comme j'aimerai y retourner un moment...


* Pour un moule à Kouglof * 
soit pour 6/8 parts


1 pot de Yaourt Grec (et pas "à la grecque", non, GREC tout court) soit 150 g
2 pots de sucre
4 jaunes d'oeufs
1/2 pot d'huile (pépins de raisins pour moi)
2 pots de farine type 45
1 pot de Maïzena®
10 g de levure chimique
1 g de vanille en poudre
2 gouttes d'extrait d'amande amère (ou zestes de citron, zestes d'orange, Fleur d'Oranger...)
4 blancs d'oeufs
2 g de sel
1 filet de jus de citron


ATTENTION: pour rappel, la t° du four et le temps de cuisson indiqués le sont par rapport à mon four (chaleur statique), il sera peut-être nécessaire de faire un réajustement en fonction de votre four. L'important, étant de vérifier la cuisson régulièrement.


Préchauffer le four à 180°
Dans la cuve d'un robot, mélanger les jaunes d'oeufs et le sucre et fouetter à vitesse maximale pour blanchir l'appareil, le rendre mousseux et aérien.
Ajouter le yaourt, l'huile, la vanille et l'amande amère. Fouetter de nouveau vivement. Tamiser la farine, la Maïzena® et la levure préalablement mélangée et fouetter de nouveau: l'appareil doit être souple, crémeux et bien homogène.
Monter les blancs en neige avec le sel et le jus de citron, sans excès pour ne pas les faire grainer
Les incorporer à la préparation délicatement pour ne pas les faire retomber.
Verser dans le moule à Kouglof (graisser) et glisser au centre du four.
Cuire 45 min en surveillant bien la coloration qui doit rester légère. Vérifier l'appoint de cuisson à l'aide d'une lame de couteau qui doit ressortir sèche.
Retirer du four et laisser tiédir quelques minutes avant de démouler sur une grille.
Pour le rendre encore plus moelleux et goûteux, il est possible de l'imbiber de suite après l'avoir démoulé d'un sirop fait de 50 g d'eau et 15 g de sucre aromatisé d'un peu de vanille, d'une pointe de rhum ou de zestes d'agrumes.
Conserver sous cloche pour qu'il garde son moelleux. 
Déguster dans les 2/3 jours.

samedi 13 septembre 2014

Irrésistible aux Figues et Pralines Roses maison


Je ne pouvais pas faire des pralines roses maison sans ensuite réaliser un irrésistible!
Il fallait que je vois par moi- même si la différence était notable ou pas, pour que ceux qui ne peuvent pas se procurer de pralines toutes faites mais qui souhaitent malgré tout réaliser ce gâteau à partir de pralines maison ne soient pas déçus.
Ce gâteau, j'aime le décliner avec les fruits de saison, et en ce moment, le fruit qui me fait le plus envie, c'est la figue!!
Avant de rencontrer mon homme, la figue et moi on était pas franchement copines. Je dois même avouer que je ne l'aimais. Mais je crois qu'en réalité, j'avait dû y goûter une fois, elle ne devait pas être top et du coup j'avais tiré un trait dessus sans même vouloir lui donner une seconde chance... (j'était jeune et intransigeante... ou tout blanc ou tout noir, pas de juste milieu, heureusement on évolue au fil du temps).
Et puis j'ai fait la rencontre de mon homme et surtout de ses parents et de leur jardin au milieu duquel trône un magnifique figuier. Quand ils m'ont proposé des figues, j'ai un peu fait la tête... mais par politesse j'ai accepté et j'ai été la première surprise de constater qu'elles étaient franchement délicieuses!! C'était donc ce goût là qu'elles étaient censées avoir!! Depuis, je suis une grosse mangeuse de figues et j'attends toujours la saison avec impatience. 
Donc, quand j'ai vu de superbes figues violettes (mes préférées) au marché, je n'ai pas pu faire autrement que me ruer dessus. Dans la minute qui suivait, le robot était en marche, le four était en chauffe et bibi était prête à passer à l'action, déjà très impatiente de goûter à cette version 100% faite maison.
Les temps de cuisson et de repos avant que je puisse le démouler et enfin le découvrir m'ont semblé une éternité!! Et puis j'ai enfin pu tailler dans le vif du sujet et découvrir la découpe. Je dois avouer qu'au premier coup d'oeil, j'ai été un chouïa déçue... la couleur de mes pralines à la cuisson est devenue vraiment très fade, mais c'est vrai qu'elles étaient à la base d'une rose franchement moins soutenu que celles que j'achète habituellement, du coup ça semblait assez logique. Ensuite, ils semblait y avoir davantage de morceaux d'amandes (ça, ça me plait vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup!!) donc davantage de croquant et de mâche. Je ne lui ai même pas laissé le temps de refroidir que j'en avais déjà une cuillère dans la bouche. 
Rien à voir avec d'habitude, mais j'étais déjà en mesure de dire qu'il était hyper bon! Ne pouvant donc pas le juger réellement, je l'ai bien caché sous sa jolie cloche et je l'ai laissé tranquille jusqu'au lendemain. Là, on s'y ai mit à deux pour lui faire son sort. Mon homme a adoré et m'a avoué le préféré avec mes pralines à moi (il est gentil quand même mon homme...), moi aussi j'ai vraiment beaucoup aimé. D'abord parce que plus croquant à cause du nombre d'amandes, ensuite parce que moins sucré (mes pralines étant beaucoup moins enrobées que celles que j'achète) et enfin parce qu'avec des figues!! Elles ont elles aussi apportées cette note croustillante sous la dent de part leur texture si caractéristique, ensuite, elles ont apportées le jus nécessaire pour rendre la pâte ultra moelleuse et fondante et enfin, associées aux pralines maison, c'était vraiment un bel équilibre. Bref, l'Irrésistible aux figues fait lui encore un carton plein!! Je le retenterai avec mes autres pralines habituelles pour voir si la différence est flagrante.
Pour ce qui est des versions 100% maison, pas sûre que j'ai le temps de me lancer à chaque fois dans la réalisation de pralines, mais en tout cas, c'est validé avec, vous pouvez vous lancer vous ne serez pas déçus!!


* Pour un moule à manqué de 26 cm *
soit pour 10/12 personnes








170 g de chocolat blanc de qualité (30% de beurre de cacao)
150 g de beurre
2 g de sel 
3 œufs entiers (calibre gros)
100 g de sucre
250 g de Ricotta
170 g de farine type 45
12 g de levure chimique
10 figues violettes
150 g de pralines roses maison concassées (ou du commerce mais de qualité!! entre 30 et 50% d'amandes)









Évidemment, le temps de cuisson que je donne est tout à fait indicatif, il convient à mon four mais il sera peut-être à réajuster au votre. En pâtisserie particulièrement, une bonne connaissance de son four est primordiale et vraiment indispensable.


Préchauffer le four à 180°
Fondre le beurre et le chocolat au micro-ondes.
Dans la cuve d'un robot, fouetter vivement pour blanchir les œufs entiers, le sucre et le sel.
Ajouter la Ricotta, fouetter de nouveau pour bien l'incorporer. Tamiser la farine et la levure et mélanger à vitesse maximale pour homogénéiser l'appareil. Incorporer finalement le mélange beurre/chocolat fondu.  Mélanger bien à fond jusqu'à l'obtention d'un appareil bien homogène.
Verser  la moitié de l'appareil dans un moule à manqué (en silicone ou à défaut bien beurré, ou idéalement graissé à la bombe de graissage). Recouvrir de la moitié des figues coupées en 2 ou en 4 suivant leur grosseur et parsemer avec la moitié des pralines roses concassées. Couler le restant d'appareil, recouvrir de nouveau de figues et terminer par le restant de pralines.
Cuire 50 min en surveillant la coloration (en cours de cuisson, protéger d'une feuille de papier aluminium - ce gâteau a tendance à prendre une forte coloration sur le dessus et les côtés, il est donc important de le protéger -). 
Laisser entièrement refroidir dans le four porte entrouverte.
Retirer du four et démouler délicatement. Saupoudrer d'un voile de sucre glace.
Réserver sous cloche pour lui conserver tout son moelleux et laisser reposer quelques heures pour laisser aux arômes le temps de bien se diffuser


dimanche 7 septembre 2014

Pralines Roses maison


Si vous me connaissez, enfin plutôt si vous avez l'habitude de venir un peu sur ce blog, vous ne pouvez pas ne pas vous êtes rendus compte qu'il y a dessus une certaine quantité de recettes contenant de la praline rose... Je suis lyonnaise, un brin chauvine et parfois un peu mono maniaque: quand j'aime un truc, je suis capable d'en manger matin, midi et soir pendant des mois et des mois!! La praline rose, c'est ma drogue, et je n'ai aucune envie de décrocher, bien au contraire, je cherche même des idées pour en consommer davantage encore :)
Depuis que j'ai fait la découverte du Gâteau lyonnais (un gâteau extrêmement riche en pralines roses - toute l'histoire de ce gâteau ICI -) j'en suis devenue tellement fan, qu'aux fils de mes réalisations pour le faire découvrir aux uns et aux autres, j'ai eu envie de lui trouver des variantes en fonction des fruits de saison pour ainsi pouvoir en manger tout au long de l'année (mono maniaque...). FramboisesRhubarbeCerisesAbricotsMirabelles... (c'est fou comme parfois la gourmandise nous donne des poussées d'intelligence... on arrive à trouver des solutions à tout, on devient des MacGuiver de la pâtisserie!!) Les fruits ont changés et au fil des nouvelles adaptations le nom aussi: de gâteau lyonnais qui au final n'avait plus grand sens, il est devenu l'Irrésistible, un nom qui lui colle terriblement à la peau!!
Après chacune des différentes versions que j'ai publiées sur ce blog, j'ai reçu beaucoup de commentaires de personnes désireuses de faire ce gâteau pour pouvoir y goûter à leur tour (il faut dire que je vous le vend vachement bien mon gâteau quand même...) mais qui avaient à chaque fois le même problème: où trouver les pralines roses (de qualité!!!quand on habite pas la région???
Ma première réponse (déménager...): commande en ligne sur internet... de nos jours, on peut acheter des produits qui nous viennent du bout du monde, on trouve absolument tout ce qu'on peut chercher! et on peut aussi trouver des pralines roses. Mais il faut être vigilant!! sur internet, on trouve de tout, aussi bien de la top qualité (et qui dit top qualité dit coût, une praline de qualité se paie le juste prix: environ 50 € le kilo) que de la merdouillette à deux balles (à parfois moins de 10 € le kilo), et moi, ce que je vous vend comme rêve gourmand avec mes Irrésistibles, vous risquez pas de le retrouver avec de la merdouillette à deux balles... vous risquez même d'être fortement déçus et de vous demandez si par hasard j'aurais pas un peu craqué de vous faire croire que ce gâteau est à ce point orgasmique quand vous, vous le trouverez juste mangeable, certainement trop sucré, chimique et sans goût de pralines ni même d'un semblant d'amande... Et oui, parce que la praline rose, concrètement, c'est quoi? du sucre cuit (éventuellement additionné de sirop de glucosecoloré en rose (cochenille) qui enrobe une amande entière préalablement torréfiée, parfois parfumée à la vanille et c'est tout!! Bien évidemment, la qualité de l'amande est primordiale, c'est pourquoi il est important de bien lire la composition avant d'acheter un paquet de pralines roses. Les meilleures pralines pour moi sont celles faites à partir d'amandes de Valencia, et il doit y en avoir si possible 50%.  Il m'est arrivé de voir des pralines réalisées à partir d'amandons d'abricots!!!! ne contenant que du sirop de glucose et tout un tas d'autres trucs qui n'avaient rien à faire là: de l'huile végétale pour que ça brille (alors qu'une bonne praline est justement mate et d'un rose peu soutenu), de l'amidon, de la vanilline... Bref, si votre 1ère expérience avec la praline est faite avec ce type de produit vous comprenez aisément pourquoi je vous dis que vous risquez d'être fortement déçus!! Alors qu'une praline de qualité, c'est tout simplement un petit bijou!! Je le dis, je le répète: soyez vigilants :)
Son aspect bosselé, irrégulier et granuleux vient de la technique du sablage utilisé pour sa fabrication. Les amandes chauffées sont versées dans du sucre cuit au petit boulé (115°). Enrobées dans ce sucre opaque, elles sont ensuite sablées puis caramélisées. Le dernier enrobage est coloré (éventuellement aromatisé à la vanille) pour obtenir des pralines de rouges vif à roses pâle.
Si vous passez par Lyon et sa région, je ne saurais que vous conseiller de faire un passage chez Pralus ou encore Voisin qui pour moi sur les meilleures. De nombreux pâtissiers en vendent également dans leur boutiques: Sève, Bouillet, Boilley, Richard, Palomas... Et pour avoir déjà testé celles de chez G. Detou (à 30% d'amandes), je dois avouer qu'elles font plutôt illusion.
Cette confiserie est complètement emblématique de la région Rhône-Alpes.
A Lyon, c'est surtout sous la forme de Tarte qu'on la prépare (ma recette est ICI), en Savoie, c'est surtout dans la brioche qu'on la retrouve: la réputation de la maison Labully à St-Genix-sur-Guiers qui a déposée la marque Gâteau Labully® en 1860 n'est plus à faire. A Roanne, la Praluline® "souvent imitée , mais jamais égalée!" est juste la meilleure brioche aux pralines que j'ai goûté à ce jour!! Cette brioche pur beurre au moelleux inégalable est généreusement garnie  de pralines roses à base d'amandes de Valencia (Espagne) d’abord grillées puis enrobées de sucre et enfin concassées et de noisettes du Piemont, et quand je dis généreusement, vous pouvez me faire confiance! on peut dire qu'ils ne lésinent pas sur les quantités!! A Romans, elle se glisse parfois dans la pogne (brioche parfumée à la fleur d'oranger). A Bourg-en-Bresse, certains pâtissiers en ajoutent à leur galette bressane, et ça devient alors un vrai bijou de gourmandise!!
Mais d'autres villes de France ont aussi cette spécialité, notamment Aigueperse, où l'amande est enrobées de sucre tendre et Vabres-l'Abbaye où elles sont vendues en cornets. Mais là, je ne peux pas juger, je n'y ai jamais goûté, alors je ne saurais dire si elles sont similaires les unes aux autres et peuvent donc facilement se substituer l'une l'autre.
En fait, l'origine de la praline n'est pas vraiment claire. Il y a plusieurs légendes qui se racontent et il est donc difficile de savoir où se cache réellement la véritable histoire de sa découverte.
Néanmoins, j'ai pu dégager des points communs à toutes ces différentes versions:
1630, Lassagne, officier de bouche du duc César de Choiseul, Maréchal du Plessis-Praslin, découvre une confiserie à base d'amandes caramélisées par hasard et l'a met au point. La friandise remporta un grand succès à la cour du roi louis XIII et sera baptisée "prasline" bien que le duc ne soit pour rien dans l'invention.
Lassagne décide de se retirer à Montargis (région Centre, Val de Loire) et y créé la "Maison de la Prasline" qui existe encore aujourd'hui.
(à noter elles ne sont pas colorées en rose au dernier bain, mais caramélisées, donc brunes).
Du coup, à force d'utiliser de la praline et surtout sachant qu'il s'agit d'une confiserie réalisable à la maison, j'ai décidé de me lancer dans la confection de mes propres bonbons roses aux amandes.
J'ai bidouillé ma recette et je suis certaine que ma technique n'est sûrement pas la bonne, néanmoins, le résultat visuel était là. 
Gustativement, c'est forcément très bon!! des amandes torréfiées enrobées de sucre cuit, ça peut difficilement être mauvais. Mais, mes pralines n'ont absolument pas le goût de celles que je trouve dans mes boutiques préférées... 
Je sais que pour les rendre brillantes, certains utilisent de la gomme arabique, mais je ne pense que cette dernière laisse un goût qui serait celui si caractéristique de la praline rose.
Bref, je suis assez partagée du coup... l'affaire est finalement assez rapidement réalisable, le rendu est bon et plutôt joli mais je n'ai pas obtenu le goût que je voulais obtenir. 

Vous vous doutez bien qu'avec les pralines que j'ai obtenues, je me suis directement lancée dans un Irrésistible, mais ceci sera l'objet d'un prochain post :)



* Pour +/- 500 g de pralines roses maison *









400 g d'amandes entières non émondées
200 g sucre
100 g d'eau
2 g de vanille en poudre (facultatif)
quelques gouttes d'arôme d'amande amère (facultatif)
QS de colorant rose en poudre, liquide ou en pâte (à ajouter en fonction de l'intensité souhaitée)









Torréfier au four à 180° pendant 20 à 30 min les amandes en remuant de temps en temps.
Dans une une casserole antiadhésive ou mieux encore un poêlon à sucre (ou marmite à confiture en cuivre étamé), verser le sucre, la vanille, l'amande amère et l'eau. Placer sur feu doux et laisser fondre doucement et porter à ébullition sans toucher jusqu'à consistance sirupeuse: à ce stade, le sucre est à 115° environ, on dit qu'il est au petit boulé. (attention, le mélange ne doit surtout pas colorer sinon, cela veut dire que la t° a été dépassée, et le sablage du sucre sera alors impossible). 
Ajouter le colorant rose +/- suivant l'intensité désirée. Remuer rapidement pour colorer uniformément.
Retirer du feu et ajouter les amandes torréfiées.
A l'aide d'une spatule souple, remuer sans arrêt jusqu'à cristallisation: le sucre blanchit légèrement, on dit qu'il "sable" ou qu'il "masse".
Débarrasser sur une plaque à pâtisserie recouverte de papier sulfurisé et laisser entièrement refroidir à l'air libre et à l'abri de la chaleur et de l'humidité.
Une fois les pralines bien dures, les conserver dans un bocal hermétique.
Les consommer dans les 15 jours en prenant soin de les conserver à l'abri de la lumière, de la chaleur et de l'humidité.